Spectacle vivant en Bretagne

L'actualité nous réserve décidément bien des surprises ...

Pile entre les deux tours des élections régionales - celles-là mêmes qui font gamberger les hautes instances sur le peu d'intérêt que leur montrent les électeurs - nous avons reçu une réponse négative à notre demande de subvention au service culturel du Conseil Régional.

Spectacle vivant en Bretagne, émanation de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) Bretagne, division du Conseil Régional a réuni des Professionnels de la Profession le 22 juin dans une grosse commission dont le but était de décider de l'attribution d'aides aux financement des répétitions pour les spectacles vivants interrompus par la crise sanitaire. Le programme s'appelle " Aides exceptionnelles aux répétitions".

https://www.spectacle-vivant-bretagne.fr/activite/action/316/

Nous ne sommes pas des adeptes des demandes de subvention qui prennent souvent beaucoup de temps pour rien. Mais, après plus de 30 annulations de concerts, nous pensions naïvement pouvoir bénéficier d'un coup de main cette fois-ci. Eh bien non. Après un refus du centre national de la musique qui a pourtant touché des millions d'euros de l'état pour accompagner la filière musicale, la région aussi se désintéresse complètement de nous.

Nous remplissions pourtant TOUTES les conditions et nous ignorions qu'il y avait une sélection (pas d'infos là-dessus dans le dossier !).

Les raisons de ce refus ? Notre correspondante, interrogée, évoque :

- un grand nombre de demandes
- "l'enjeu" des dates qui allaient suivre, artistique notamment
- la visibilité des artistes concernés
- "bien que vous me disiez que vous existez depuis 25 ans, les membres de la commission n'avaient pas l'air de vous connaître" (Là on touche le fond ... on coyait que c'était leur boulot !)

Traduction et décryptage : la commission réunit des professionnels qui ont su se frayer un chemin jusque là, et des conseillers artistiques divers. Un microcosme qui s'auto-alimente entre réseaux de relations et fonds publics. Ce sont donc les artistes plus "visibles" annulés dans de grands festivals, ou des scènes déjà subventionnées qui bénéficient des aides. Tant mieux pour eux, c'est sans doute mérité. Mais les autres ? Eh bien ils devront continuer à se débrouiller tout seuls dans l'indifférence des pouvoirs publics.

En ce qui nous concerne, et pour revenir à l'actualité, sans être démagos, nous qui sommes des assidus des bureaux de vote, nous voyons là un début de réponse, peut-être, à l'indifférence - en retour - des électeurs.

Entre divertissement et spectacles élitistes destinés à un public choisi, y-a t-il une place pour les groupes comme nous ?

On peut poser la question autrement : entre amateurs de fêtes de la bière sous diverses formes et abonnés des scènes nationales y-a t-il une place pour un public large et populaire .

Bien sûr que la réponse est OUI. Et la générosité et la bienveillance des soutiens que nous avons reçus pour la production de notre nouvel album le prouve. L'indépendance d'esprit et la solidariré restent des valeurs sûres, même si démodées.

Comments

[didier]

"Rien de musical"

souviens toi de notre conversation il y à quelques jours, concernant l'abstention et la place de ma carte d'électeur à côté du rouleau de papier (en cas de pénurie).....c'est encore à eux (tous partis confondus) de nous faire croire en leurs politiques, sans avoir à faire parti d'un système. Mais ils sont contents d'être élus avec 66% d'abstention, c'est le principal !