Tournée Music Medecine Show - Le Journal de l'été 2012 - n° 13
Vendredi 10 août. Nous avons une longue route à parcourir pour rallier St Jean de Bournay. Descente sur Montpellier en lacets et, si lors du concert de la veille nous nous sommes promis de revenir jouer à La Salvetat, nous nous promettons de revenir visiter ce petit coin de montagne qui nous charme. En rejoignant l'autoroute nous déchantons. A chaque péage de Vinci, Rackett and co, comme les agents ont été licenciés pour augmenter les bénéficies des rapaces - non, pardon, en fait nous aimons bien les rapaces - des actionnaires, il y a un bouchon. Car payer à une machine c'est tout un art. Et c'est beaucoup plus long.
Bref le trajet jusqu'à Vienne, puis St Jean n'en finit pas et il fait une chaleur insupportable. Mais nous avons l'habitude et nous arrivons en avance à St Jean de Bournay. Le comité des fêtes local et sa présidente Geneviève, un amour, ont l'habitude d'organiser chaque année "les vendredis de l'été". Une manifestiation conviviale destinée aux locaux et aux touristes. Comme c'est le 10ème anniversaire, il y a deux groupes au lieu d'un. Ce soir nous jouons en première partie de soirée, de 20h à 21h15, et, après un quart d'heure de changement de plateau, c'est Bebey Prince Bissongo et son groupe qui prendront possession de la scène.
Geneviève et l'équipe du comité des fêtes nous reçoit avec beaucoup de gentillesse. Il est 16h et nous goûtons avec déléctation une température un peu plus fraiche que ces derniers jours (nous sommes dans l'Isère) !
Nous reprendrons la route ce soir pour dormir à Clermont et avancer un peu pour demain car nous jouerons au Pouliguen à coté de La Beaule.
Nous comatons en espérant que les musiciens qui sont visiblement installés depuis plusieurs heures sur scène nous laisserons assez de temps pour nous installer, manger quelque chose et être prêts à 20h.
C'est jouable, mais c'est pas gagné. Alexandre, l'ingénieur du son, très sympa lui aussi, se coupe en quatre pour faire plaisir aux artistes du jour. Les musiciens sont bons, c'est de la musique africaine un peu jazz je trouve, mais il y a surement des mots plus branchés pour désigner tout ça.
A 18h20, nous accédons sur scène pour faire une installation et une balance à la manière Mary-Lou, c'est à dire qui nous laisse tout de même le temps de manger. Vite fait.
C'est dommage d'ailleurs, car le repas est délicieux et nous en aurions bien profité un peu plus. Mais c'est souvent comme ça. Les premières parties sont écrasées entre la fin de la balance du groupe qui jouera après et le début du spectacle. Vous n'y comprenez rien ? C'est normal. Chacun son boulot. Non c'est pour rire. Le groupe qui joue en premier (nous, aujourd'hui) fait la balance, c'est à dire les réglages son en dernier, comme ça tout le monde va manger, et on peut attaquer à l'heure, tout est prêt. Ensuite, l'ingénieur du son a noté - normalement - les réglages du groupe qui va jouer ensuite, en pratique c'est un peu plus compliqué, mais nous on s'en fiche, on est entrain de manger nos désserts et de vendre plein de cd. Chacun son tour. Délicieux également, les désserts, et les filles du comité des fêtes veulent nous donner des provisions pour la route ! C'est tellement bon que nous nous laissons tenter.
Après quoi le route, encore, jusqu'à l'hotel à Clermont Ferrand.
photos de Bernard Lancial Photo-Club de St Jean de Bournay
Le concert ? vous vous dites ... Eh bien, nous sommes sur notre petit nuage. Le rythme est pris et partout où nous allons, le public semble s'éclater autant que nous. La complicité est revenue, après la déprime générale de début juillet. On nous en redemande et nous ne nous faisons pas prier. C'est comme ça qu'on vous aime. Heureux de vivre. C'est pour cela que nous avons inventé cette fameuse formule qui nous vaut tant d'ennuis avec les espions industriels et musicaux. Mais comment font-ils ? Mystère !
Beaucoup d'émotion, car c'est le dernier concert organisé par Geneviève.
Demain, Nantes.
Mais ch'est une autre hichtoire !